
Dans un monde toujours plus rapide, complexe et exigeant, il devient naturel de chercher du soutien. Mais face à la profusion de professionnels, Psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, coachs, hypnothérapeutes, psychopraticiens… À qui s’adresser pour avancer, se libérer, comprendre ou simplement respirer un peu mieux ? Cet article vous propose un tour d’horizon clair des rôles et des forces de chacun, pour choisir de façon éclairée la bonne personne pour vous accompagner, selon le moment et le besoin.
Psy, Coach, Hypno, … Qui fait quoi ?
Le ou la médecin généraliste : le point de départ
Interlocuteur de confiance pour nos maux quotidiens, le médecin généraliste est souvent le premier à repérer un épuisement, une anxiété persistante ou un mal-être diffus. Il peut alors orienter vers un spécialiste, proposer un traitement ou simplement suggérer de l’aide extérieure. Aller voir son médecin traitant, c’est souvent le premier pas.
Le ou la psychiatre : spécialiste médical de la santé mentale
Le psychiatre est un médecin spécialisé habilité à poser des diagnostics, à prescrire des traitements, et parfois à assurer un accompagnement thérapeutique. C’est un allié indispensable en cas de pathologie psychique sévère ou de besoin de suivi médicamenteux. Ses consultations sont remboursées, mais les délais peuvent parfois être longs.
Le ou la psychologue : comprendre son fonctionnement
Le psychologue est un professionnel de l’évaluation, du soutien et du suivi psychologique, diplômé à l’issue d’un cursus de 5 ans à l’université. Il connaît les mécanismes de l’esprit, les émotions, les comportements, et aide à traverser les périodes difficiles ou à mieux se comprendre. Le suivi peut être long, centré sur la compréhension de soi et la régulation émotionnelle.
Le ou la psychothérapeute : démêler l’histoire personnelle
Formé dans des écoles spécialisées et reconnu par l’état, le psychothérapeute propose un travail de fond sur les schémas de pensée, les blessures passées ou les blocages émotionnels. Il existe une grande diversité d’approches selon la formation suivie. C’est un accompagnement souvent introspectif et évolutif.
Le ou la psychopraticien·ne : des pratiques variées pour un accompagnement spécifique
Le psychopraticien est professionnel de la santé mentale formé à une méthode spécifique (hypnose, TCC, Gestalt, etc.) non reconnue par par un titre d’état. Il y a donc de très grandes variations d’accompagnement d’un psychopraticien à l’autre, les approches et la posture peuvent être très différentes : à chacun de vérifier l’éthique, la formation et les outils utilisés.
L’hypnothérapeute : des changements rapides et profonds grâce à l’inconscient
L’hypnothérapeute, praticien en hypnose, ou encore hypnologue fait partie des psychopraticiens. Il ou elle accompagne grâce à un dialogue avec l’inconscient, en utilisant des mécanismes naturels du cerveau. Classée parmi les thérapies brèves, l’hypnose permet en quelques séances de travailler sur les émotions, les blocages, les schémas répétitifs ou les objectifs personnels.
De plus en plus reconnue par le monde médical, elle allie efficacité et douceur, en s’adaptant à tout âge. Une précaution : la formation n’étant pas encadrée, il est essentiel de vérifier la qualité de la formation, l’éthique et la posture du praticien.
Le ou la coach professionnel·le : passer à l’action, ici et maintenant
Le coach professionnel est formé par un organisme privé qui peut être reconnu par l’état, il y a alors délivrance d’un diplôme RNCP. Le coaching professionnel est une approche pragmatique, brève et ciblée pour accompagner des problèmes personnels ou professionnels de type confiance en soi, motivation, prise de décision, transition. C’est une technique idéale pour les personnes qui ne veulent pas forcément « creuser le passé », mais souhaitent agir maintenant, de façon tournée vers le futur.
Un accompagnant peut aussi disposer de plusieurs formations et spécialités, ce qui permet de proposer l’outil le plus adapté à la personne qui vient consulter.
Trouver son accompagnant·e : où chercher, et comment bien choisir ?
Une fois que vous avez cerné le type d’accompagnement qui vous correspond, reste une question essentielle : comment trouver la bonne personne près de chez vous ?
Voici quelques pistes et quelques précautions à garder à l’esprit :
Internet et Google Maps
Aujourd’hui, une simple recherche sur internet ou Google maps suffit pour faire apparaître une foule de professionnels autour de soi. Très pratique, mais attention : n’importe qui peut s’y inscrire, et les avis ne sont pas toujours vérifiés (bien que, de mon expérience, Google a plutôt tendance à filtrer fortement et à supprimer des avis valides). C’est donc un bon outil de départ, à croiser avec d’autres sources
Le Bouche à oreille
Parlez autour de vous. Demandez à vos proches s’ils connaissent un professionnel de confiance. Et surtout, posez des questions concrètes sur le déroulé de l’accompagnement, la relation, les ressentis… Ce qui a fonctionné pour quelqu’un ne conviendra pas forcément à tout le monde, mais cela vous donne des recommandations fiables.
Les plateformes spécialisées
Des annuaires de praticiens comme Résalib proposent des filtres par spécialité, souvent avec une vérification des diplômes et une modération des avis (ceux-ci étant déposés uniquement par des personnes ayant réellement consulté). C’est un excellent moyen de repérer des professionnels en ligne tout en gardant un cadre rassurant.
Les annuaires de formations
Les annuaires d’écoles et d’organismes de formation constituent une piste souvent sous-estimée : certains professionnels sont référencés directement via l’école où ils ont été formés. Si vous faites confiance à une école ou un organisme, leur annuaire est un gage de sérieux. Par exemple :
- Certains clients m’ont trouvée via l’annuaire de l’Arche, car le fondateur de l’école Kévin Finel fait beaucoup de démonstrations publiques et ces clients veulent tester l’hypnose telle qu’ils l’ont vue dans ces démonstrations.
- D’autres me découvrent via ceux de l’AFNH ou de PAM, car j’y ai suivi une spécialisation en hypnose pour enfants.
Ces annuaires certifient que les personnes référencées ont bien suivi, validé et pratiqué une formation qualifiée.
Attention avec les annuaires
Certaines plateformes ajoutent des profils de manière automatique… voire erronée ! Il m’est arrivé, par exemple, d’être inscrite comme « coach sportive » sur un site recensant des coachs, un domaine qui n’a pourtant rien à voir avec mon activité de coaching professionnel !
Prenez toujours le temps de vérifier les informations, le parcours et le cadre proposé par le praticien.
Comment savoir si c’est la bonne personne pour moi ?
Vous avez trouvé une méthode qui vous parle, vous avez repéré un nom… et maintenant ? Comment savoir si cette personne est la bonne pour vous accompagner ?
Il ne s’agit pas seulement de diplômes ou de techniques, mais surtout de ce quelque chose de plus, cette sensation intérieure que « vous avez trouvé la bonne personne », que vous vous sentez respecté·e, écouté·e, accueilli·e tel·le que vous êtes.
Voici quelques repères simples pour faire le bon choix.
Le vécu du l’accompagnant·e peut résonner pour vous
Certains accompagnants sont des professionnels en reconversion, issus d’autres domaines. Cela peut faciliter la connexion, un sentiment de reconnaissance ou de compréhension mutuelle. Ce n’est pas indispensable, mais parfois cela fait la différence. Par exemple, certains clients choisissent de venir me voir car j’ai travaillé en laboratoire de recherche et dans l’industrie, donc je connais les codes, les attentes, et les limites de ces contextes de travail.
Avant le premier rendez-vous : plusieurs façons de « faire connaissance »
Si cela représente un enjeu pour vous, sachez qu’il est souvent possible de mieux connaître la personne avant de débuter un accompagnement :
- Un appel ou un échange mail avant de prendre rendez-vous
- Une séance découverte
- Une rencontre sur un salon ou lors d’un atelier
- Une exploration de ses réseaux sociaux ou de son site internet pour mieux comprendre sa façon d’accompagner, ses valeurs, son parcours
Ces premiers contacts permettent de découvrir son cadre de travail, sa manière de communiquer, ses valeurs, ses formations… et de voir si cela vous convient.
L’alliance thérapeutique : bien plus qu’une technique
On sait aujourd’hui que la qualité de la relation entre le praticien et la personne accompagnée est l’un des premiers facteurs d’efficacité. Autant que la méthode utilisée.
Dès le premier contact ou après les premières séances, interrogez vous :
- Vous êtes-vous senti·e en confiance, respecté·e, écouté·e ?
- Le cadre est-il suffisamment clair et sécurisant pour vous ?
- Vous sentez-vous libre de poser vos questions, d’exprimer vos inquiétudes, ou de refuser un exercice ?
- Vous sentez-vous prêt·e (ou bientôt prêt·e) à explorer vos émotions, vos pensées, vos comportements même douloureux avec cette personne ?
Si vous vous sentez crispé·e, jugé·e, mal à l’aise… il est probable que ce ne soit pas la bonne personne pour vous. Et c’est ok ! Le respect de votre rythme, de votre fonctionnement, et de votre histoire est un critère non négociable.
Être attentif·ve aux dérives
Aucune pratique n’est à l’abri d’abus. Ce n’est pas tant la méthode que la personne qui l’exerce qui fait la différence. Dans les professions réglementées, comme celles de médecin ou psychologue, des ordres professionnels peuvent sanctionner des comportements non éthiques. Ailleurs, c’est votre vigilance personnelle et votre ressenti qui comptent. Reprenez les questions du paragraphe précédent. Si vous avez un doute, souvenez-vous que vous êtes libre d’interrompre un accompagnement à tout moment.
En résumé
Choisir une ou un accompagnant·e, c’est choisir bien plus qu’une technique : c’est choisir une relation. Il est normal de douter, de prendre le temps, voire de changer en cours de route. L’essentiel est que vous vous sentiez respecté·e, libre d’être vous-même, et suffisamment en confiance pour avancer.
Votre chemin est unique, votre choix d’accompagnement peut l’être aussi.