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Dans Chroniques d’une FUTAL futée, un grand père raconte à ses petits-enfants comment il a changé le monde des transports.

Le Nouveau Récit vers un monde meilleur

Les enfants venez ici, je vais vous raconter l’histoire de papy qui a ruiné l’industrie automobile avec son meilleur copain.

Un soir d’hiver, en 2023, après une soirée passablement arrosée, je rentrais avec difficulté chez moi en vélo. Du Philippe Katerine dans les oreilles, l’esprit ailleurs, je ne faisais pas attention à la route devant moi. D’un coup, un cri déchira la ville. Un individu, lui aussi passablement éméché, sortait du train en titubant.
« Attention !»
Mes mains engourdies par le froid peinent à appuyer sur les freins. D’un coup, je m’envolai. Le vélo s’était arrêté, mais pas moi. Je heurtai l’homme de plein fouet. Nous reprenions nos esprits difficilement.
« Désolé, je ne maîtrise pas encore mon super vélo. »
« C’est vrai qu’il est sympa. Moi, je suis plus tram, c’est convivial. »
La discussion a continué toute la nuit au bruit des ouvertures de canettes bon marché. Et puis, nous sommes repartis bras dessus, bras dessous. Nous avons décidé de fonder les Forces Unies des Transports Autonomes Libres, raccourcies à FUTAL, ça claque beaucoup plus. Avec pour but de changer la face du monde. Ou plutôt, des transports en commun. En unissant les collectifs déjà existants, nos forces et nos effectifs grandissaient.

Bientôt, la FUTAL devint un mouvement majeur, extrêmement prolifique dans la rue et les réseaux sociaux. Tout était en place, le changement arrivait à grands coups de pédale.

Les membres de la FUTAL ont commencé dès 2025 à organiser des évènements citoyens dans leurs villes et régions, auxquelles ils ont convié leurs députés et élus locaux. Pour chaque territoire, ils ont imaginé et débattu des aménagements nécessaires pour permettre à tous de se passer de leurs voitures individuelles. Des députés de partis différents, convaincus par ces débats de la nécessité d’un grand changement, ont crée un groupe à l’assemblée pour travailler sur un projet de loi. Le gouvernement n’étant pas favorable au projet, a largement communiqué sur le fait que ce n’était pas réaliste, et même impossible à financer. Les citoyens, unis par la FUTAL, ont organisé de grandes marches partout dans le pays pour défendre le projet de loi. Fin 2025, le projet est soumis au vote et voté à l’assemblée.

Après que les lois furent votées, j’eus l’occasion de rencontrer François Pinault à l’entrée de l’assemblée. Poussé par ses petits-enfants qui préféraient renoncer à son héritage et le mettre au service de l’écologie, il souhaitait donner une partie de sa fortune à cette cause, la FUTAL. Ce furent nos premiers milliards. De fil en aiguille, François Pinault contacta d’autres milliardaires, eux aussi sensibilisés à cette cause par leur descendance inquiète de son avenir. Les dons et investissement affluaient, nous pouvions disposer de plusieurs milliards et commencer les travaux. Beaucoup de ces donateurs avaient aussi investi dans la fabrication de vélos et de trains, via des sociétés non cotées en bourse.

Avril 2030, les oiseaux chantent. Je me réveille, le printemps sonne à mes oreilles au travers de la fenêtre. Ce matin, je réalise que c’est le dernier jour de travail avant les vacances de Pâques. Après le petit-déjeuner, je vais avec bonheur enfourcher mon vélo pour aller au travail.

« Avec bonheur ? Mais pourquoi ? »

Parce que je ne suis plus seul à prendre mon vélo sur la piste cyclable pendant 50 minutes. Et oui ! Désormais, je retrouve mes voisins et voisines, des familles qui partent à l’école, des étudiants pressés, des retraités qui vont faire leur marché avec leur carriole. Chacun y va de son sourire. Certains papotent, tout en veillant bien sûr sur leur conduite. Mais les aides-vélo payés par les mairies sont là pour conseiller et faire la circulation. Quel bonheur qu’il n’y ait plus de voitures !

La voie ferrée à côté de chez moi a été réhabilitée. Des trains passent toutes les 30 minutes pour aller en ville. Ils sont beaux ! Car un appel à projet dans les écoles, les lycées, les collèges, leur ont permis de participer à des fresques colorées qui ornent les trains. Et puis, je pense à mes vacances qui commencent ce soir… Je pars en famille jusqu’en Bretagne tout en vélo. Nous traversons la France d’étape en étape avec une piste cyclable continue et romantique.

La Fresque des Nouveaux Récits

Ce récit a été écrit à 4 mains lors d’une Fresque des Nouveaux Récits que j’ai animée le 22 décembre 2023.

L’atelier de la Fresque des Nouveaux Recits, c’est un atelier de 3h à 4h pour 6 à 12 personnes.

Dans la première partie de l’atelier, on découvre que de nombreux messages, dans les récits dominants de nos sociétés, sont en réalité des freins à la transition écologique et sociale. On explore pourquoi il est si difficile d’entamer cette transition à l’heure actuelle, et comment faciliter le changement.

Fresque des Nouveaux Récits

 

Dans la seconde partie, j’accompagne les participants pour écrire leur récit de transition vers un monde meilleur en 2030. A 3 ou 4 mains, ils imaginent comment, en tant qu’individus, ils pourraient être à l’origine de grands changements.

L’un des objectifs de cette fresque, c’est de faire émerger des récits de transition optimistes, accessibles et motivants. Et de les diffuser largement. Pour augmenter le nombre d’utopies et inspirer le changement vers un futur désirable.

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